Trio Aïrés
Edouard Ferlet / Stéphane Kerecki / Geoffroy Tamisier
Le pianiste Edouard Ferlet, qui avait enchanté le public la saison dernière avec ses libres explorations de l’univers de Bach, revient en trio avec le contrebassiste Stéphane Kerecki, auteur d’un projet inspiré des compositeurs de la Nouvelle Vague particulièrement remarqué, et le trompettiste Geoffroy Tamisier, brillant remplaçant de Airelle Besson (qui ne peut assurer le concert pour des raisons de santé).
Atypique par son instrumentation,ce trio dont le nom respire le chant et l’allégresse, ils proposent un répertoire dont plusieurs pièces sont directement inspirées de grands standards du classique, comme « Es is Vollbracht » de la Passion selon Saint Jean de Bach, les Pavanes de Ravel et de Fauré, la Valse sentimentale de Tchaïkovski…
Une forme de jazz de chambre, sans tambour mais avec trompette, qui ne manque ni d’élégance, ni de tenue.
Avec :
- Édouard Ferlet, piano
- Stéphane Kerecki, contrebasse
- Geoffroy Tamisier, trompettes, remplacera Airelle Besson
qui ne peut assurer le concert pour des raisons de santé
Édito
Le jazz a inventé mille façons de faire vivre des instruments, tel le saxophone, qui, sans lui, seraient peut-être restés relégués au fond de l’orchestre. Le jazz a même donné naissance à l’un d’entre eux – la batterie – en confiant à un seul homme des percussions habituellement disséminées entre plusieurs mains. Il a, par la même occasion, inventé le « batteur », ce musicien au nom si peu musical qui, pourtant, est la force vive de tout groupe de jazz, celui qui lui impulse son rythme, lui donne son allant et le dynamise, tout en relançant les solistes et en colorant la musique des différents timbres qu’il tire de son set. Cette saison de Sorano accueillera quelques-uns des grands maîtres de cet instrument, de ceux dont le geste est en parfaite adéquation avec la musique, dont chaque frappe fait sens, qu’elle soit délicate ou puissante, simple ou complexe. Du vétéran Al Foster à des musiciens en pleine maturité comme Leon Parker ou Ali Jackson en passant par Joey Baron, qui a influencé tant de batteurs actuels, c’est un éventail de frappes et de pêches que nous assisterons, comme un festival en filigrane. Bien que centenaire, le cœur du jazz n’a pas flanché et sa pulsation nous emporte pour longtemps encore. Venez battre à son rythme le temps d’une soirée… ou de plusieurs !
Vincent Bessières