Mathias Lévy « Unis Vers » + VINCENT PEIRANI

ANNULÉ

Trio à cordes virtuose
rencontre accordéoniste génial

Auteur d’un hommage remarqué à Stéphane Grappelli (enregistré sur le violon du maître) mais aussi d’une incursion très personnelle dans la musique de Bartok, Mathias Lévy s’inscrit dans la riche tradition française du violon jazz. Une tradition qui, si elle démarre avec le jazz dit manouche, est loin de se limiter à cette esthétique et a porté le violon à rivaliser avec d’autres instruments. Au sein d’un trio à cordes original avec Jean-Philippe Viret à la contrebasse et l’étonnant Sébastien Giniaux qui passe allègrement de la guitare au violoncelle, ces musiciens développent un univers improvisé singulier aux multiples ouvertures musicales, auxquelles ils agrègeront, pour l’occasion, l’accordéon généreux et nomade de Vincent Peirani.

Avec : 

  • Mathias Lévy (violon)

  • Sébastien Giniaux (guitare, violoncelle)

  • Jean-Philippe Viret (contrebasse)

  • et invité : Vincent Peirani (accordéon).

Édito

Construire une programmation est une responsabilité au regard des innombrables musiciens qui ont fait le choix de s’engager dans une carrière artistique. Qui retenir ? Qui sélectionner dans un champ aussi vaste que celui du jazz, face à une telle profusion ? Tout d’abord, tenter d’offrir un échantillon de talents remarquables, dans toutes les directions que le jazz peut prendre de nos jours, en France comme ailleurs, de ceux qui sont fidèles à une vision respectueuse de sa tradition jusqu’à ceux qui l’empruntent pour mieux tenter d’en élargir le périmètre esthétique. On en trouvera un éventail représentatif parmi les artistes qui prennent part à cette nouvelle saison de Sorano Jazz. Ensuite, s’accorder sur un dénominateur commun : celui de faire entendre une voix originale, quelqu’un qui sache, sur son instrument, développer un discours personnel, quelle que soit sa démarche esthétique. Car au fond, dans le jazz — et c’est une de ses grandes lignes de force de sa modernité — peu importe que la forme soit savante ou simple, que le propos soit avant-gardiste ou classique, ce qui réunit musicien et spectateur est avant tout une forme de sincérité et d’authenticité du geste créatif. Une singularité qui ne s’explique pas nécessairement mais qui, par la combinaison d’une invention et d’une expression, nous donne la conviction d’être face à un artiste qui a la capacité de nous faire entendre quelque chose de différent, d’intègre, de profond et d’émouvant. Pas un des musiciens programmés cette année n’échappe à cette règle ; c’est du moins ma conviction. Que vous la partagiez à l’issue de cette nouvelle série serait la plus belle des récompenses.

Vincent Bessières