Ping Machine
« Easy listening »
Ping Machine, c’est l’une des grandes formations du jazz français parmi les plus passionnantes qui soit. Une belle « machine » par la qualité des interprètes qui la composent, imaginée et dirigée par le guitariste Fred Maurin, dont la plume inventive sait tirer le meilleur des solistes qui figurent dans ses rangs, parmi lesquels on compte certains des nouveaux talents le plus sûrs de la génération actuelle. Un brin ironiquement intitulé « Easy Listening » car il est loin d’être passe-partout, leur répertoire agrège trouvailles sonores, effets de répétitivité et plaisirs polyrythmiques dans une écriture véloce pour big band de jazz, décalée et contemporaine, aussi intelligente dans la forme que ludique dans le propos.
Avec :
- Frédéric Maurin (guitare électrique, Max 7, composition & direction)
- Bastien Ballaz (trombone)
- Stephan Caracci (marimba, vibraphone, glockenspiel & autres percussions)
- Guillaume Christophel (saxophone baryton & clarinette basse)
- Jean-Michel Couchet (saxophones alto & soprano)
- Andrew Crocker (trompette & bugle)
- Fabien Debellefontaine (saxophone alto, clarinette & flûte)
- Florent Dupuit (saxophone ténor, flûte, flûte alto & piccolo)
- Quentin Ghomari (trompette & bugle)
- Didier Havet (trombone basse & tuba)
- Rafaël Koerner (batterie & percussions)
- Paul Lay (piano, synthétiseurs)
- Fabien Norbert (trompette, trompette piccolo & bugle)
- Raphaël Schwab (contrebasse)
- Julien Soro (saxophone ténor & clarinette)
Crédits photo : ®Pegazz&LHelicon ®Sylvain Gripoix ®catherineledrux
Édito
Le jazz dans toutes ses largeurs ? Ce pourrait être le sous-titre de la nouvelle saison de Sorano Jazz. Notre programmation est une invitation à arpenter les territoires du jazz. Territoires aux frontières floues, car cette musique ne cesse d’évoluer, souvent par l’emprunt et le métissage avec d’autres formes d’expression musicale, territoire à l’histoire riche, que les musiciens portent en eux et à laquelle ils reviennent avec affection, comme en témoignera certainement notre concert marathon en hommage à Thelonious Monk.
En une saison de concerts, nous passerons ainsi d’artistes qui s’expriment dans le langage orthodoxe du jazz à d’autres qui cherchent à en élargir les codes, de musiciens qui prennent pour exemple les inventeurs du genre à d’autres pour qui le jazz est d’abord le moyen de l’échange et de la rencontre. De Monk à Bach, de l’Orient à l’Occident, du be-bop à l’avant-garde de Brooklyn, du solo au big band, le jazz se déploiera dans une multiplicité de formes aussi personnelles que ceux qui les jouent. Outre deux spectacles pour enfants, Sorano ouvrira deux fois dans la saison un « jazz club découverte » — une nouveauté — pour se rapprocher plus encore de l’esprit de fabrique de ces lieux sans lesquels cette musique ne serait certainement pas la même !
Vincent Bessières